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Saison culturelle à Royan : « Les spectateurs sont parfois surpris par la qualité que nous proposons »

Saison culturelle à Royan : « Les spectateurs sont parfois surpris par la qualité que nous proposons »

La programmation 2025-2026 sera dévoilée et commentée ce jeudi 25 septembre. À guichets fermés. Le signe de la confiance du public dans la qualité et la diversité des spectacles programmés à la salle Jean-Gabin

Les amateurs de culture ne sont pas seulement « exigeants », ce qu’apprécie d’ailleurs l’ajointe en charge de la culture Nadine David, ils sont aussi prévoyants. Depuis plusieurs années, la soirée de présentation du programme de l’année culturelle royannaise affiche complet bien avant ce lancement de la saison « Bravo ».

Les 350 places de la salle Jean-Gabin seront ainsi toutes occupées, ce jeudi 25 septembre. Nadine David et Adeline Massé, la responsable du service culturel municipal, y voient une chance, « celle de compter sur un public fidèle ». « Fidèle, mais exigeant », donc, constate saison après saison Nadine David. « Les attentes des spectateurs sont élevées, mais certains, qui viennent notamment de grandes villes, sont surpris par la qualité que nous leur proposons. C’est d’ailleurs cette qualité qui guide notre action. »

Sous toutes les formes

De qualité, la programmation culturelle de la Ville doit en même temps éviter l’élitisme, pour remplir l’une de ses missions, amener tous les publics à la culture. « Construire une programmation Bravo, c’est effectivement un jeu d’équilibre entre la qualité que nous voulons proposer et l’accessibilité des spectacles », confirme Adeline Massé. Équilibre entre les genres artistiques, entre les formes. « Nous aurons par exemple en fin de saison une représentation théâtrale immersive, où les comédiens joueront entourés du public. »

« Construire une programmation, c’est un jeu d’équilibre entre qualité et accessibilité »

La Ville récolte les fruits de ce patient et délicat travail. « Nous avons de plus en plus d’abonnés et de plus en plus de salles pleines », se réjouit l’adjointe à la culture Nadine David. La soirée de présentation détermine une partie du succès de la saison qui s’ouvre. « Certaines personnes attendent cette présentation du programme pour faire leurs choix. Nous partageons nos propres émotions, avec Adeline, les gens peuvent mieux se faire une idée de ce que nous leur proposons. »

Instructif

Nadine David et Adeline Massé se prêtent de bonne grâce à l’exercice délicat du, ou plutôt des coups de cœur. Ils font d’ailleurs consensus entre l’élue et la responsable du service culturel. C’est le cas, par exemple, du seul-en-scène d’Eva Rami, « Va aimer » (10 octobre), récompensé d’un Molière en 2024, « un spectacle subtil et d’un humour ravageur », promet Adeline Massé. Ou d’un autre seul en scène, celui de Nicolas Devort, auteur et interprète depuis cinq ans de « Dans la peau de Cyrano » (29 janvier). Un jeu d’équilibriste – encore –, dans lequel il incarne tour à tour Colin, collégien bègue, qui se révèle dans le théâtre, son professeur de théâtre, la psychologue de l’établissement…

« Dans la peau de Cyrano » pourrait intéresser les établissements scolaires. Comme, d’ailleurs, la pièce « Madame Bovary, en plus drôle et en moins long » de la compagnie Le Monde au balcon (13 novembre). « Cette version invite à redécouvrir cette œuvre de Gustave Flaubert, peut-être un peu ardue au départ pour les élèves, mais cette pièce la remet en lumière », apprécie Nadine David. Les classiques revisités ayant le vent en poupe, la compagnie Juste avec la nuit dépoussiérera, elle, un autre monument. Dans « Molière, la barbe ? » (les 5 et 6 mars), deux comédiennes se débattent avec le texte de « L’École des femmes », qu’elles devront bientôt jouer en public.

La culture peut instruire autant que divertir. Adeline Massé en tient pour autre preuve le spectacle « Parler pointu » (13 décembre) de Benjamin Tholozan, Gardois « monté » à Paris, où il lui a fallu gommer son accent. Quand il est revenu chez lui, il parlait « pointu ». « Il nous apprend dans cette pièce comment notre langue a évolué, mais il est rare de voir un spectacle aussi drôle, aussi flamboyant », admire Adeline Massé.

Benjamin Tholozan dans « Parler pointu », à voir le 13 décembre.
Benjamin Tholozan dans « Parler pointu », à voir le 13 décembre.

Marie Charbonnier

Danse aussi

Soucieuses de variété autant que de qualité, Nadine David et Adeline Massé tiennent chaque saison à proposer de la danse. « Toujours, même s’il est parfois difficile de mobiliser le public, alors que nous programmons des spectacles accessibles », assure Nadine David.

« La salle n’est pas toujours pleine, mais c’est un risque que nous assumons. L’essentiel, c’est que les gens qui ont assisté à un spectacle l’aient apprécié et le fassent savoir. C’est aussi comme ça que nous fidélisons des spectateurs », constate Adeline Massé, enthousiaste à l’idée, cette saison, de proposer « Be Bach ou l’ensauvagement », par la compagnie Estelle Danvers (15 janvier), ainsi que la pièce chorégraphique « À la folie » de la compagnie Artcad (les 13 et 14 mars), « car nous avons cette chance d’avoir à Royan une compagnie de danse professionnelle », souligne Adeline Massé.

La programmation Bravo 2025-2026 est consultable sur le site ville-royan.fr/culture-patrimoine (réservation en ligne possible).

SudOuest

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